Bonjour chères Griffonautes,
En cette revue, je vais raconter diverses anecdotes sur le côté léger de la vie de cet homme et d’autres faits notables. Même si sa vie ne fut pas une suite de succès fabuleux, son impact sur notre quotidien est réel, continu et inestimable. Certains l’on qualifié de génie, or je ne suis pas convaincu qu’il mérite ce titre. Toutefois, il fut un homme persévérant, doté d’un esprit aigu et d’une intuition hors du commun1.
♦ UN HEUREUX HASARD ♦
«C’est une boîte semblable (photo ici-bas), à celles que l’on voit empilées sur le bureau que se déposa par hasard une moisissure particulière, le Penicillum notatum. Fleming en découvrit le caractère antibactérien.»
«Aucun ne comprit la portée de ce que Fleming était en train de découvrir… comme il montrait souvent des choses bizarres, personne ne s’extasia. Fleming ne se découragea pas. Il photographia la boîte et la fixa à la vapeur de formol. Cette boîte, conservée des années par Fleming, acquit un jour une renommée mondiale.» En page 140-144
♦ L’ESSENTIEL FUT DONNÉ à Fleming… la suite fut de FLOREY ♦
«En tout cas, la découverte essentielle était qu’un groupe d’organismes, certains porteurs de dangereuses infections, pouvaient être tués et dissous apparemment, par ce que produisait une moisissure inconnue.»
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En effet, Howard Florey fut également un chercheur capital, ayant permis à la Pénicilline de venir «sur la carte du monde»; de lui on le louange en ces termes :
«Il lisait énormément de littérature, d’un regard si critique qu’il repérait souvent l’erreur ou l’expérimentation incomplète. Il finit, de cette façon, par démolir deux ou trois théories établies et a trouvé la solution de plusieurs problèmes partiellement résolus. Un des collègues de cette époque disait : Florey fut toujours un grand finisseur.»
En effet, si la paternité de la pénicilline est attribuée à juste titre à Fleming, Florey fut celui qui donna par la suite une telle substance et une telle crédibilité à Penicillum notatum, qu’on ne put plus ignorer par la suite l’effet thérapeutique de celle-ci. Donc Florey apporta une immense contribution à la percée de la pénicilline comme traitement médical. Malheureusement pour diverses raisons, son nom fut éclipsé par A. Fleming. En page 146-185 2
♦ DES EFFETS SURPRENANTS ♦
«La Seconde guerre mondiale allait tuer des millions d’hommes. La pénicilline, elle, allait sauver la santé ou la vie de millions d’autres. L’équipe d’Oxford avait un énorme pas à franchir, celui qui sépare la souris de l’homme. Or, Florey aimait à le répéter, l’homme est mille fois plus gros que la souris2.»
«Fleming, qui avait en mémoire les horribles blessures de la première guerre, voyait avec stupéfaction des blessés guéris en deux ou trois jours; ils n’ont même pas eu de fièvre, disait-il. On soignait aussi les civils à la pénicilline. Malades et médecins vouaient une reconnaissance grandissante à Fleming; et derrière les louanges de la presse se profilaient des honneurs plus substantiels.» Page 204-241
1Toutes les citations viennent du bouquin «Alexander Fleming,The Man and the Myth» par Gwyn Marfarlane, traduction française par Anne-Marie Delrieu, aux éditions Belin, © 1990
2En page 205; il y a l’explication au dilemme homme versus souris : «le traitement d’un homme par la pénicilline exigeait des doses 3 000 fois supérieures à celles qu’on administrait aux souris»2
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