Bonsoir à tous,
En ce dernier propos sur Pasteur, je vais décrire quelques éléments colorés de la science au XIXe siècle; l’idée des générations spontanées puis nous verrons un aperçu des applications commerciales1.
♦ Les générations dites spontanées ♦
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Un débat d’ordre scientifique et philosophique à la fois, où se disputaient les hommes de savoir du temps, en vue de comprendre les origines de la vie au niveau microscopique et de la plupart des êtres vivants :
«...Pasteur n’échappe pas à l’une des questions les plus fascinantes de la science : peut-on créer la vie à partir de rien? Inévitablement poussé à élargir sa problématique, lui qui était plutôt accoutumé à travailler en franc-tireur dans des domaines bien particuliers, il va devoir intervenir dans un débat général.»
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Une belle citation courte, mais percutante sur l’usage de la science; laquelle est utilisée soit à bon escient ou de façon opportuniste :
«Il ne faut pas croire à l’intelligence de la science chez ceux qui en empruntent le langage»
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Une rigueur intellectuelle, quitte à devenir un non-conformiste, laquelle lui permet de dépasser le cadre scientifique ambiant de l’époque. Car l’idée de génération spontanée fait une large adhésion dans les milieux des savants. Quoique Louis P. n’a jamais totalement adhéré à l’idée de génération spontanée, il l’a longuement investigué, sans arriver à une conclusion
«Il va démontrer que la vie ne naît de rien et découvrir que… la vie végétale ou animale, dans leurs manifestations les plus compliquées, se ramène en dernière analyse à la découverte des phénomènes propres à la cellule.»
De Pouchet, sa définition du dit phénomène :
«La génération spontanée est la production d’un être organisé nouveau, dénué de parents et dont tous les éléments primordiaux ont été tirés de la matière ambiante.»
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Bien sûr pour nous occidentaux du XXIe siècle, ce concept d’apparition de la vie «dénué de parents», peut paraître boiteuse, loufoque ou même ridicule, mais en ces temps-là, quoique c’était débattu et sujet d’ardents débats, ça restait tout à fait envisageable, acceptable et souvent acceptée.
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Une recette loufoque, par un médecin Flamant du XVIIe siècle; juste pour l’fun… pour obtenir des scorpions, allez-y, dites avec moi… ABRACADABRA!
«Ailleurs, il proposa une étrange recette pour la reproduction des scorpions : creuser un trou dans une brique, y appliquer du basilic séché et l’exposer au soleil…»
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Rigueur intellectuelle et ses limites. Cette pensée exprime le potentiel très grand de la pensée cartésienne appliquée à la recherche, mais aussi où il reconnaît ses propres limites et celle des autres :
«Pasteur connaît les limites du rationalisme humain et sans doute, consciemment ou non, réserve-t-il à d’autres qui viendront après lui de développer ses propres interrogations.»
Citations tirées des pages : 170, 170, 173-178, 174 et 197
♦ Le père de la pasteurisation industrielle ♦
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Les maladies du vin, à l’époque. Napoléon III, sollicite l’aide de Pasteur pour résoudre ce problème;
«L’empereur est pénétré de l’importance qu’il peut y avoir à ce que vous dirigiez vos travaux dans cette voie, à l’époque des vendanges.
Du fait de ses recherches sur les fermentations, Pasteur est effectivement bien informé des problèmes que soulève la conservation du vin.»
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L.P s’intéresse à la production des produits alcoolisés pour plusieurs motifs;
«il a diverses raisons de s’intéresser à la consommation des boissons alcoolisées. Ses travaux sur la fermentation n’ont-ils pas démontré et caractérisé le rôle de la levure? N’est-il pas à même de déceler les mauvaises conditions de fermentation : les générations microbiennes anormales, la mauvaise composition de l’alcool, les produits frelatés?»
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Les maladies du vin, sous l’œil du microscope. Son approche basée sur son intuition, son esprit d’analyse et l’effort conscient de dépasser les préjugés, afin de comprendre ce qui se passe;
«Chacun sait que le vin peut être acide, piqué ou aigri… la maladie de la graisse, la maladie de l’amer. Enfin, par les grandes chaleurs de l’été, il arrive que le vin tourne et se trouble.
Les recherches parasitaires de Pasteur le font ainsi s’interroger sur les gestes du viticulteur. Le savant ne doit pas s’enfermer dans l’abstraction de son laboratoire; c’est au contact des réalités quotidiennes qu’il peut comprendre les mécanismes complexes qu’il doit élucider.»
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L. P, est aussi un pionnier de la biotechnologie, car il a su créer un procédé pour épargner aux viticulteurs des pertes énormes, de nombreux maux de tête ainsi que de facilité l’acheminement de produits sains pour les consommateurs. Par exemple :
«Le procédé est effectivement simple : il consiste à chauffer le vin entre 60 et 100 degrés Celsius, pendant quelques instants sans air.
Afin de prendre date, Pasteur dépose un brevet d’invention, qu’en toute simplicité, il nomme pasteurisation. Ce geste va lui valoir de nombreuses critiques et c’est une véritable polémique qui débute dans la presse spécialisée.»
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Études sur le procédé de la bière; où L.P gagne son pari, grâce à une méthode éprouvée ou il va plus loin que l’héritage des brasseurs. Il instaure et met en place un savoir-faire technique transmissible en plus de la tradition;
«La fabrication de la bière est délicate. Elle exige un grand nombre d’opérations où se distinguent deux étapes principales : le maltage et le brassage.
La démarche de Pasteur consiste à tourner le dos à cet empirisme de la tradition pour poser le problème de la fabrication de bière en termes relativement simples… pour réussir en brasserie, il faut mettre au point un procédé de culture qui garantisse la pureté de la levure et qui évite toute contamination par l’un des très nombreux germes qui pullulent dans l’air.»
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Coopérations avec les industriels et divers bénéfice; un exemple au Danemark avec Carlsberg.
«C’est à cette époque que Jacobsen et son fils prennent connaissance des travaux de Pasteur et en profitent pour améliorer leurs procédés de fabrication. Ces progrès en brasserie sont si rentables que les brasseurs, père et fils, devenus les premiers de leur profession, vont convertir une partie de leurs bénéfices en mécénat.»
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Citations en pages : 241, 249, 250-251, 257, 271, 272, 276
En espérant que cette biographie sur le père de la pasteurisation vous a plu et a élargi un peu vos connaissances. Surtout à nous rendre conscients que notre niveau de qualité de vie et de denrées alimentaires meilleures est dû à l’effort collectif d’un grand nombre de chercheurs dont Louis Pasteur fut un brillant exemple. Celui-ci ayant souffert la mort prématurée de trois de ses enfants a été motivé pour créer des solutions à divers maux et maladies et il a œuvré pour le bien commun. J’estime que nous avons envers des personnes telles que lui, une dette de reconnaissance.
1Extraites du livre sur Louis Pasteur, écrit par Patrice Debré, docteur en médecine. Publiée chez Flammarion en 1994, sous la direction de Louis Chotard (528 pages)
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