SGH.laSolitude2

 

 

 

 

En ce second article, je vais rehausser deux points sur la solitude; son côté apaisant et une nuance sur les formes d’apaisement temporaire, mais inepte et des suggestions pour développer l’autonomie affective.

 

Je m’inspire toujours librement de la manga autobiographique de Kabi Nagata1.

 

D’un point de vue personnel, j’ai expérimenté plusieurs périodes où j’étais isolé des autres, des fois par choix, d’autres fois causé par des circonstances. J’ai donc vécu «l’exil loin du monde» de façon fréquente et répétée. Quoique mon parcours soit très différent de l’autrice japonaise ici soulignée, je comprends et compatis avec les : souffrances, joies et illusions associées à la solitude.

 

 

 

~ UN EXIL APAISANT, UN APAISEMENT FUTILE OU ~

 

 

 

Les clichés sont tirés des pages suivantes et les commentaires sont pairés avec les clichés par le numéro de page :

 

  • gauche à droite : 124/193/199/240

 

 

 

  • 124; Kabi cherche à quitter le noyau familial, mais ça lui semble pénible, elle s’y essaie, reviens puis finalement mature assez pour rompre avec le nid familial. Pourtant il me paraît nécessaire de quitter l’espace parental afin d’acquérir autonomie et d’assumé sa solitude, non plus comme une charge, plutôt comme un élan de liberté et une étape obligée vers l’état adulte2.

 

 

 

  • 193; celle-ci comme beaucoup de nous, éprouve de la gratitude envers le noyau familial, un moment clef où l’on accepte nos proches avec leurs forces et faiblesses, car en assumant leur finitude, par un inexplicable effet miroir ou un lien de réciprocité, j’accepte mon côté fini avec mes défauts et forces… et autres limitations inhérentes à la condition humaine.

 

 

 

  • 199; ces vignettes me font réaliser l’importance d’avoir un bon cercle d’amis, car un entourage de gens authentique et sincère est un milieu favorable pour l’épanouissement d’un individu

 

 

 

  • 240; pour ceux qui cherchent un soulagement ou un apaisement via des voies compulsives..Ça finit rarement bien. Néanmoins, régler les peines et causes de la non-acceptation ou lourdeur anxieuse liée à sa solitude exige une attitude courageuse et franche et aussi de demandé de l’aide.

 

1Traduit du livre Hitori Kôkan Nikki, publié en français par Pika Graphic, dépôt légal juillet 2020. Toutes mes citations sont du même livre, sauf si mentionné explicitement.

 

2À ce sujet voir ce passage d’un texte sacré; genèse 2, verset 24 où il est écrit : «C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair.»

 

~ L’AUTONOMIE AFFECTIVE, C’EST QUOI ÇA? ~

 

 

 

Les clichés sont tirées des pages suivantes et les commentaires sont pairés avec les clichés via le numéro de page:

 

  • gauche à droite:132/187/216/232/300 /309

 

 

 

  • 132; j’ai bien aimé sa façon de décrire une échelle de valeurs où elle s’y compare. Une échelle dans le sens ou elle le décrit est une allusion à son estime de soi-même; une manière où on se mesure avec : l’opinion des autres, la vérité des autres, les jugements d’autrui. Les paroles de Kabi soulève les questions qui sont : Comment savoir que l’échelle ou je me situe est valable pour moi et en quoi ça m’est utile pour ma vie??

 

 

 

  • 187; chaque histoire d’une personne comme Kabi me rappelle que le passage à l’autonomie affective est plus dur pour certains que pour d’autres. Qu’importe, évitons les jugements sur ceux-là qui sont en prise avec des dépendances de substance, affectives ou autres. L’évolution vers la maturité affective n’est jamais stimulée par nos jugements ou paroles dures, la bonté par contre est toujours utile… et apprécié, pas toujours à l’instant, mais tôt ou tard.

 

 

 

  • 216; ici, l’autrice mentionne deux points importants sur elle-même : apprendre à s’accepter telle qu’on est, c’est «son échelle de comparaison» et l’auto-acceptation est d’ailleurs facile à intégrer si tu as autour de toi, des exemples de gens qui l’incarnent. Aussi, elle souhaite vivre des rapports humains ou la réciprocité est présente.

 

 

 

  • 232; aller consulter pour moi, ça égale= demander de l’aide! C’est génial de faire ça. Une aide thérapeutique est bonne. D’autre part, avoir une oreille discrète et dotée d’une bonne écoute s’est avérée pour moi et beaucoup une aide formidable.

 

 

 

  • 300; en accord avec cette autrice, oui l’amour est le médicament par excellence. Il suffit de le rechercher avec un cœur entier puis de le valorisé, les amis vrais sont rares. Pour moi, Dieu s’est révélé être un ami véritable et sans pareil… surtout lorsque les amis sont loin ou pas joignables.

 

 

 

  • 309; l’autrice à travers son expérience de dépendance avec l’alcool donne un exemple crédible sur la prévention, signe d’une autonomie affective en croissance. Également, elle est animée d’un désir d’aider les autres et d’amenuisé son anxiété via des attitudes ou elle sert les autres et s’oublie un peu elle-même.

  • En bref, l’autonomie affective, c’est de se savoir aimé pour qui on est et non pour ce qu’on fait. Malgré l’indifférence vrai ou apparente des autres, je suis convaincu qu’aimer les proches et autres fait toujours une différence.

  • La solitude est un enjeu ou il faut savoir vivre en équilibre, un espace de vie ou je sais être agréable lorsque je suis seul, où je suis agréable avec de la compagnie.

 

 

 

~ UNE CONCLUSION PARMI D’AUTRES POSSIBLES ~

 

 

 

Voici une citation en guise de conclusion, de Marie Lonni et suivre le lien pour la totalité du commentaire :

 

 

 

https://www.comixtrip.fr/bibliotheque/journal-de-ma-solitude-kabi-nagata-pika/

 

 

 

«C’est un livre fort, car, pour la deuxième fois, Kabi Nagata se met à nu devant nous. Sa façon d’écrire ses pensées intimes nous plonge dans ses réflexions sur la vie et l’amour. D’une façon ou d’une autre, elle répond à nos propres réflexions, celles auxquelles nous avons déjà trouvées nos propres réponses, celles que l’on se posent en ce moment, ou celles qui ne nous ont pas encore effleurées l’esprit. Avec sa mise à nu, c’est aussi nous qu’elle déshabille.»

 

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon