SGH.BeethovenActe2
Bonjour chers Griffonautes; en cette seconde publication; je vais réviser d’autres facettes du célèbre compositeur. Je vous propose quatre autres facettes marquantes de ce grand musicien. Car plus de deux siècles séparent son décès d’aujourd’hui et pourtant son souvenir n’est ni effacé, ni amoindris, tant son héritage musical (plus de six cents pièces de lui), est riche et universellement : apprécié, joué et revisité par d’autres artistes.
Néanmoins, je ne vais pas garder sous silence, le côté obscur de Ludwig V. B, quoique ce côté obscur habite aussi à des degrés divers chacun de nous.
En sa vie, il y a eu comme une tournure étrange; je veux dire ce cheminement parallèle entre son génie immense et sa folie notable… on y va?
♪ ♪ ♫ ♦ TROUBLES EN AMOUR, L’IMMORTELLE BIEN-AIMÉE ♦ ♫ ♪♪
Difficultés à répétition avec l’agent féminine; page 77 et 128
«Plus douloureux le fait que le jeune Beethoven ne parvenait pas à établir une relation amoureuse avec une femme — en partie peut-être pour avoir été invariablement attiré par des femmes liées ou promises à d’autres. Ce trait de caractère — la passion de l’inaccessible — marquera toute son existence.» |
L’aspect passager de ses attaches avec les femmes; page 225
«Bien que L.v.B. se montra très souvent amoureux, ses attachements furent pour la plupart de courte durée. Une passion dévorante, mais passagère note Thayer — le temps que celle qui était l’objet ne vienne à épouser un rival plus heureux — se voyait oubliée pour une autre.» |
Partie d’une lettre à l’énigmatique Bien-aimée; page 227
«Jamais aucune autre ne peut posséder mon cœur, jamais-jamais — O Dieu, pourquoi faut-il s’éloigner de ce qu’on aime ainsi, et pourtant ma vie à Vienne maintenant est une vie misérable — ton amour a fait de moi le plus heureux et le plus malheureux des hommes…» |
Sa haute estime pour L.v. Beethoven, malgré une relation impossible (elle était déjà mariée); page 256
«Elle le caractérise comme un grand homme excellent chez qui l’être humain est plus grand que l’artiste; elle parle de son cœur tendre, de son âme ardente, de son ouïe défectueuse qui ne l’empêche pas de s’accomplir profondément comme artiste. De sa chaleureuse volonté, de la confiance si cordiale qu’il inspire. Et de conclure : — Il est naturel, simple et sage et ses intentions sont pures.» |
Un des impacts profonds que sa relation avec elle a produit; page 265
«Il a compris que pour une fois dans sa vie, il a à sa portée l’amour inconditionnel d’une femme. Ce n’est pas son besoin d’une — certaine uniformité de vie, égalité de vie-qui l’empêche de s’unir à Antonie, mais des frayeurs inconnues, plus fortes que la perspective d’une issue heureuse.» |
♪ ♪ ♫ ♦ PROBLÈME CROISSANT DE SANTÉ & TEMPS DIFFICILES ♦ ♫ ♪♪
Au milieu de la Gloire, l’appréhension d’un malheur menaçant; page 164
«À un de ses amis, il écrit : — Parfois, je pense devenir fou devant ma gloire imméritée; la chance me poursuit et j’ai déjà peur pour cette raison d’un nouveau malheur. Ailleurs, il affirme : — Depuis trois ans, mon ouïe est devenue toujours plus faible et la principale cause de cette infirmité doit venir de ma maladie intestinale, dont je souffrais déjà autrefois…» |
Côté paranoïaque exposé dans la tutelle de son neveu, impliquant la femme de son frère, Johanna; page 326-328
«Vers 1816, il était arrivé au terme de son exploration symbolique de l’héroïsme; à présent, il était en train de jouer un bizarre drame héroïque, comme il s’efforçait de devenir le conquistador de ses fantasmes les plus profonds. Avec le commencement de la tutelle, apparurent avec force les signes d’une ambivalence explosive à l’égard de Johanna (sa belle-sœur), caractérisés par des alternances d’agressivité et d’apaisement.» |
Début et progression des troubles auditifs; page 177
«Le commencement des troubles auditifs date d’environ 1796 au plus tôt, et les premiers symptômes inquiétants apparaissent en 1798-1802. Il souffrait parfois de symptômes d’acouphènes, tels que : bourdonnements, tintements, vrombissements et autres sons discordants dans les oreilles; il avait particulièrement perdu la capacité de distinguer les hautes fréquences. C’est à vrai dire après 1812 que sa surdité progressa plus rapidement et qu’il devint alors nécessaire d ’élever la voix en lui parlant» |
Dérapages mentaux et une réputation peu enviable, alors qu’il fut vieillissant; page 354
«Des signes de désordre névrotique-fureurs soudaines, états émotionnels incontrôlés, obsession croissante de l’argent, manie de la persécution et méfiance injustifiée-persistèrent jusqu’à sa mort, fortifiant les Viennois dans leur conviction que leur grand compositeur était un fou sublime.» |
♪ ♪ ♫ ♦ PROCESSUS CRÉATIF ET SA SPIRITUALITÉ ♦ ♫ ♪♪
Il avait plusieurs façons de noter ses idées afin de se souvenir; page 124
«Il notait constamment des idées musicales, à la maison, dans la rue, au café, allongé dans un pré ou assis sur la branche d’un arbre. À un de ces amis, il écrit : — Je porte sur moi un cahier et, si une idée me vient, je la note aussitôt. Je me lève même la nuit, quand quelque chose me vient à l’esprit, de peur de l’oublier.
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Un fort ego et le sens d’une mission à remplir; en page 132
«A un de ces amis, il affirma : — La force est la morale des hommes qui se distinguent des autres, et c’est la mienne. Et une autre du genre : (Je suis ben Hot!) lorsqu’il dit : — il parlait de deux de ses amis comme de simples instruments sur lesquels je joue si j’en ai envie. Ce genre de déclaration… permet de constater le renforcement d’un amour-propre sans limites qui constituait un préalable nécessaire à sa prise de conscience d’une mission à accomplir.» |
Deux périodes créatives : 1786-1790 et ensuite temps de fécondité; en page 167
«Il ressort de tout cela que Beethoven a vécu plusieurs années d’anxiété considérable. (surtout problème d’ouïe/famille de son neveu) Pourtant, ce furent des années d’intense création, des années qui virent naître les œuvres où il montre une maîtrise croissante du style classique et où parallèlement se font jour les signes les plus clairs d’une transition vers un style entièrement nouveau.» |
Le Piano= outil d’échange; en page 421
«Comme toujours, il ne voulait pas que l’on surprenne ses idées musicales privées. Ainsi, même à la fin de sa vie, le piano est resté l’instrument le plus intime de Lvb pour communier avec son moi.» |
Certaines pièces religieuses anticipèrent des débats futurs; page 426
«Beethoven dans la pièce Missa solemnis… avait osé laisser la confusion du monde envahir le domaine sacré de la musique d’église. Dans ce sens, la Missa solemnis anticipe les questions et doutes théologiques — ainsi que le conflit entre science et foi — qui devaient dominer les luttes d’idées du XIX siècle.» |
♪ ♪ ♫ ♦ ANECDOTES DIVERSES & FAITS SUR SON DÉCÈS ♦ ♫ ♪♪
Celui-ci considérait les liaisons amoureuses comme… page 215
«Car Beethoven considérait les liaisons amoureuses comme des obstacles à sa mission créatrice.» |
Réactions surprenantes face à son auditoire; en ses premiers succès à Vienne; page 96
«Quand il avait terminé une improvisation de ce genre, il se mettait à éclater de rire et à se moquer de l’émotion qu’il avait causée à ses auditeurs. — Vous êtes tous des fous! Disait-il ordinairement...Qui peut vivre parmi de tels enfants gâtés s’écriait-il.» |
Flirts avec le suicide, durant des périodes critiques avec sa santé, parfois à cause de détresses amoureuses; en page 303-304
«Pendant cette période critique, les sentiments d’impuissance et de désespoir avaient conduit Beethoven au bord de la dépression et ravivé ses tendances suicidaires. À un de ces amis, il se confia : — Je voudrais avoir quitté ce monde depuis longtemps et, qui plus est, de par ma propre main. À l’occasion, il brandissait la menace de suicide pour contraindre les membres de sa famille à se soumettre à ses volontés ou pour forcer l’attention de ses amis.» |
Déclin de sa santé mentale, vers 1816 et ensuite; page 353
«Au cours de ces années-là, Beethoven se répandait ouvertement en injures contre l’aristocratie, les tribunaux et même l’empereur, apparemment insensible aux conséquences que cela pouvait avoir dans l’état policier de Metternich. La police le laissait tranquille, en partie parce qu’il était Beethoven et qu’il comptait plusieurs amis dans le milieu impérial, mais aussi parce qu’elle pensait qu’il n’était pas tout à fait normal.» |
Dernier hommage des Viennois pour leur compositeur préféré; 404
«Non seulement par affection pour Beethoven, mais également parce qu’ils aimaient un bel enterrement, les Viennois arrivèrent en foule pour dire adieu à leur plus grand compositeur. Dix mille personnes ou plus remplirent les rues le 29 mars pour regarder la grande procession… huit Kapellmeister (gens de musique) portaient le cercueil, et parmi les porteurs de flambeau se trouvaient un grand nombre d’amis les plus proches de Beethoven, ainsi que des musiciens renommés de Vienne.» |
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