SGP.SjonCodex1962

Bonjour chere(e)s Griffonautes,

 

Voici mon dernier propos sur les auteurs islandais, je vais résumer brièvement la trilogie de Sjón, laquelle est divisé en une histoire d'amour, celle d'un crime et 3 ème, une fiction. Le fil conducteur du récit est le coloré personnage Léo Loewe. Celui-ci, vit une aventure romanesque avec une jeune Allemande, alors qu'il est en convalescence, ensuite durant « Iceland's thousand years1», on le voit parcourir une Europe déchirée, puis va en exil vers l'Islande, sa terre promise.

Le récit est d'une complexité incroyable, avec des revirements loufoque et dure à suivre par moments, ou se mélangent d'une façon chaotique: mythes nordiques, anges, voyages astrales et autres bizarreries. Je remarque aussi une société islandaise ou la xénophobie est très enracinée, quoique rarement assumée.

En la seconde partie, ou les aventures de Leo Loewe, juif d'origine. C'est là ou l'imagination foisonnante de l'écrivain est la plus rehaussée, surtout en la partie très longue d'échange avec l'officier islandais d'immigration.

Cette section culmine avec la naissance de l'enfant-argile, lequel viens à la vie suite à la prononciation d'une formule alchimique( Léo Loewe est alchimiste )et avec l'impression d'un sceau sur la masse inerte d'argile.

 

Vers la fin, il y a une fable de dimension cosmique, laquelle fais écho à la relation père-fils que Léo viens de commencer, dont je vous cite un extrait (page 343) :

 

  • « Ils marchent main dans la main à travers l'infini. Le père soit fredonne une chanson ou chante des refrains, pendant que le fil joue avec une petite balle d'argile. Quand ils arrivent proche de la maison, ils passent près d'une petite galaxie. Dans la galaxie, il y avait un système solaire. Dans le milieu du système solaire était une étoile et autour de celle-ci, orbitait une planète. C'était une planète bleue, laquelle tournait sur son axe et autour de laquelle orbitait une lune grise.

 

  • Le fils étudiait les nuages blancs et les ouragans noirs, les éclairs dorés et les lumières argentées des lumières nordiques. Les lumières jouaient dans le ciel au-dessus d'une île près du pôle Nord.»

 

 

Je terminerais avec une série de sept écrivains islandais, lesquels ont apporté un souffle novateur dans l'art de conter des histoires, la séquence est: ouvrage/ nom de l'auteur& style dominant:

  • Chaos sur la toile; Kristin Marja Baldsdottir : Voyage d'une artiste. Une saga familiale de femmes déterminées

 

  • Nouvelles d'Islande, six auteurs: six récits de la vie quotidienne. On y découvre ces habitants, lesquels on été façonnés en ce pays rude et alors d'une grande pauvreté

 

  • La lettre à Helga, de Bersveinn Birgisson: roman historique du début du XX ème siècle, écrit sous la forme de lettres. Une écriture ou le devoir et l'amour s'entremêlent avec une façon de parler crue et direct, comme les paysans de l'époque étaient.

 

  • La muraille de lave, d'Arnaldur Indridason: un polar ou la cupidité se mêle aux affaires et au quotidien des gens. Un récit rapide et incisif où l'enquête du journaliste est jonchée d'impasses.

 

  • L'embellie, d'Audur Ava Olafsdottir: roman remplie d'humour et de relations humaines difficiles et belles. Le roman décolle avec quelques électrochocs; divorce, sa melleure amie hospitalisée, puis départ en un grand voyage autour de l'île avec des mésaventures de tout genre

 

  • Cent portes battantes aux quatre vents; de Steinumm Sigurdardottir: récit d'érotisme, de passion, une histoire atypique, mais courte. Un livre dérangeant ou culpabilité et dérision emporte le lecteur sur une ballade étourdissante

 

  • Le septième Fils, d'Arni Thorarinsson: un périple dans une islande aux prises avec: la mondialisation, la modernité et la tradition avec ses problèmes de chômage...une enquête policière qui prends des allures déroutantes

 

1La Seconde partie de l'oeuvre, a mon avis la plus originale et stimulante

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon