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Cette fiction écrite par Sally Magnusson, journaliste de profession,à une base historique. Un événement ayant eut lieu en juillet 1627, (aux îles Westman, pointe sud de l'Islande); Je vais couvrir ce récit en trois parties, lesquelles sont:

 

  • La ruse des Pirates et traversée jusqu'à Alger

 

  • La Cité Blanche: vie d'Asta et les voyages d'Olafur( mari d'Asta)

 

  • Retour des captifs et réadaptation en leur terre natale

 

L'histoire a été racontée en un style détaillée, graphique, vif et rude par moment. L'auteure commence avec le rêve prémonitoire d'Oddrun, une femme marginale et jugée bizarre par la petite communauté des îles; ce songe annonce clairement une invasion par des Pirates et l'urgence de réagir, or nul ne l'a prend au sérieux...

Finalement, le chef des corsaires arrive avec sa bande et enlève 400 personnes, dans l'idée de les revendre comme esclaves en afrique du Nord. Asta, l'héroïne du roman accouche en des conditions sordide sur le pont pendant la traversée et Oddrun meurt après avoir prédit à Olafur qu'une suite difficile viendrait pour Lui et les enlevés, puis elle avertie Asta sur son avenir.

 

 

La Cité Blanche

Arrivé à Alger, les captifs islandais sont amenés au marché pour être vendus. Asta est acheté par Cilleby alors que son fils aîné lui est enlevée, il lui reste sa jeune fille Martha et le bébé Jon( né durant le voyage). Quelques semaines après, Olafur est envoyé à Copenhague pour rencontrer le roi Danois, afin de négocier le rachat des captifs( l'Islande d'alors était sous l'autorité du Danemark).

La captivité des Islandais dura neuf ans; car les négociations avec Christian, roi Danois furent sans succès, celui-ci invoquant le manque d'argent. En cette période d'asservissement, certains embrassèrent la foi musulmane, d'autres prospérèrent, souffrirent ou moururent en des circonstances pénibles. Asta, chrétienne de tradition, lui parut difficile de voir ses deux enfants adoptés les mœurs et pratiques musulmanes de la Cité.

Cilleby, maître d'Asta, lui offrit même de la marier et d'en faire femme libre en échange de son adhésion à la foi du pays; il entretint avec elle une longue relation afin qu'elle accepta de s'unir à lui, et au fil des rencontres avec lui, elle raconta en détail les sagas Islandaises.

Olafur, après son échec avec le roi Danois, revint en sa terre natale et utilisa ses contacts et toutes ses ressources du monde clérical, (il est prêtre Luthérien de profession) afin d'organiser une levée de fonds et cumuler une somme suffisante pour le rachat des exilés d'Alger. Ce fut pour lui une tâche ardue où il du faire face aux difficultés, réticences des gens de son milieu, or, il sut persévérer et ne tomba pas dans le désespoi; sa famille et l'honneur de la solidarité avec les siens étaient pour lui un grand enjeu.

Cela est décrit avec l'intelligence et la sensibilité de l'écrivaine; on sent les jeux d'émotivités dans les personnages principaux, du a l'exceptionnel talent narratif de Sally M.

 

Retour et réadaptation

Kifft, un diplomate hollandais, chargé de mener les négociations avec les autorités d'Alger afin de libérer les asservis, son parcours sera ardu et long dura presque un an et finalement, seul 34 sur les 400 enlevés furent rachetés. Ceux-ci retournèrent par voie maritime et après l'arrêt hivernal à Copenhague, ils prennent un dernier navire vers l'Islande au printemps 1639.

Leur retour suscit parmi la communauté, une gamme de réactions très variées, mais Asta ne se reconnaît plus, elle retrouve son mari vieillit, désillusionné. Ses sentiments envers sa terre d'origine sont ambigus, autant qu'elle apprécie ses beautés sauvages et uniques, autant qu'elle déplore les mœurs rustres et le climat difficile du pays.

En les pages 308 à 311, elle a une discussion orageuse avec son mari sur les voies de Dieu et questionne même la pertinence de sa foi, et a même des pensées suicidaire à un moment donné.

 

En ce moment la présence d'un Elfe réapparaît dans le récit( être qui lui apparut d'abord en le chapitre 5); celui-ci l'assiste afin qu'elle ne s'enlève pas la vie, cet être mystérieux; on n'est jamais sûr s'il est humain ou carrément d'une autre essence Il lui démontre aussi une tendresse amoureuse et une belle écoute, deux choses importantes pour Asta; lesquelles semblent faible en ses rapports avec Olafur...

A la toute fin, Olafur son mari meurt et j'ai saisi implicitement qu'Asta n'est revenu en Islande que par devoir de loyauté envers Lui, car un incident ( pour ceux qui le liront)1 , démontre son attachement fort pour son monde à Alger, car quoique esclave, elle avait cultivé ses petits plaisirs, or le départ de ses enfants vers d'autres lieux de service, facilita je crois sa prise de décision afin de revenir en son Islande natal.

Bref, Un récit coloré pour ceux qui aiment les histoires de: pirates, mythologies & intrigues.

 

1Livre publié en 2018 et qui n'est pas encore traduit en français, juste en anglais

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon