SGP.SJON.BLUEFOX

SJON.BLUE FOX

 

Bonjour chers Griffonautes,

 

Je commence une série avec trois auteurs Islandais que j'ai découvert, celui-ci traduit bizarrement en français par « Le moindre des Mondes»; cette fiction, publiée en 2004 a été écrite par un des auteurs les plus réputés du pays. Le récit commence par une chasse au renard en une météo démente. Plus tard, d'autres personnages arrivent( Abba, jeune femme souffrant d'une maladie mentale et Fridrik, un herboriste); lesquelles font en sorte qu'il n'est pas facile de trouver le fil conducteur du roman. Donc en résumé une œuvre courte, complexe fascinante et déroutante...les dernières pages jettent un peu de lumière sur l'intrigue du roman.

A ce sujet, un commentaire que j'ai trouvé assez juste, tirée du site de Babelio avec le blogueur psycheinhell( 4 aout 2010) :

https://www.babelio.com/livres/Sjon-Le-moindre-des-mondes/15161/critiques

 

 

«The Blue Fox, Skugga-Baldur dans son intraduisible titre islandais (qui fait référence à une créature folklorique) : l'histoire croisée d'un pasteur bestial lancé (et perdu) dans une fascinante chasse à la renarde comme seuls les contes et légendes savent en inspirer, d'un botaniste poète et humaniste, d'une simplette au vocabulaire mystérieux, au coeur proche des oiseaux. Et tout autour, la neige, l'hiver, la terre islandaise. le ciel, et les renardes "au pelage roux comme la lande".

Métaphysique, poésie, folklore, botanique, chronique historique, autant d'éléments imbriqués dans ces cent et quelques pages. Et tout se tient, cela fonctionne comme dans un rêve raconté dans une langue et une logique que l'on saisit intuitivement - un rêve parfum de thé couleur de glacier...»

J'ai apprécié ces passages, lesquelles donnent une idée assez globale sur l'ambiance du roman:

 

  • Une note poétique:page 28

«Dans les salles du Ciel, il faisait assez obscure pour les sœurs boréales afin qu'elles commencent leurs danses animées avec leurs voiles. »

 

  • Une note aride et cruel envers un nouveau-né ayant le syndrome de Down:page 64

«On n'avait pas besoin de témoins; avant que l'enfant puisse pousser un gémissement, la sage-femme fermait son née et sa bouche, retournant ainsi son souffle dans le grand chaudron d'âmes de laquelle l'humanité se sert. »

  • Une note fantastique:page 103

« Le révérend Baldur se déterra hors de l'avalanche. Il utilisa ses mâchoires et griffes, il ne se reconnaissait plus par son nom...le sang palpitait sur ses tempes.

Lumières, plus de lumières!

Mais le plus proche que le prêtre approchait de son but, le moins homme restait en lui, le plus bestial, il devenait.»

 

  • Une note amicale: page 113

«Je n'ais pas de secret envers toi; tu les gardera pour toi-même. Je peux toujours me fier à toi, mon bon ami et maître. » de Fridrik à Brynjulfsson

 

 

---AVANT GOUT DU PROCHAIN ARTICLE---

 

Je parlerais d'un ouvrage publié en 2018, pas encore traduit en francais; The Sealwoman's Gift, écrit par Sally Magnusson; journaliste de profession. À ce sujet un commentaire de Sian Norris1, Guardian( publié le 1 mars 2018, suivre le lien ici-bas pour l'article complet en anglais):

Un remarquable exploit d'imagination qui transporte le lecteur dans l'Islande du 17 ème siècle et à Alger...une extraordinaire lecture immersive qui emphase le pouvoir de conteuse; examinant les thèmes de :

  • maternité / identité /éxile et liberté

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Mabel (vendredi, 08 mai 2020)

    Good job :) tu vas réussir à publier ton livre

 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon