Shelter2

Bonjour,Bonsoir,

 

Pour ce dernier article sur Shelter, je propose ces deux commentaires via amazon.ca et amazon.fr; en effet, les avis en français sur ce bouquin écrit en anglais ne sont pas légion, alors s'il vous plaît, soyez sobre de critiques! En attendant la traduction française.

1. Christophe:

18 novembre 2016 Un très bon roman

Format: Format Kindle

Un très bon roman parfaitement construit, avec une belle fin assez inattendue (ce qui est assez rare). Je le recommande vivement.»

2. anonyme:



 

22 mai 2017

Format: Kindle Edition

« Ce livre a retenu mon attention et montre les effets de grande portée de la violence familiale.»



1.Les scénarios ou les aidants surprennent et donnent un «twist!» inattendu au récit; page 192/220/268:

  • support du collègue de travail, alors que Kyung sent la pression du travail qui s'accumule:

«Mais ta famille, le temps que tu prends ensemble cet été, ça va faire une différence plus tard.»

  • «Kyung, pète sa coche1 durant le soupe, alors que l'ambiance est à la convivialité:

-Arrête avec le putain de beurre, on fait plus ça. Kyung dit

-Je suis désolée. Mae dit, regardant Connie et Vivi. Mon fils! je pense qu'il a trop bu ce soir. Ça lui ressemble pas...

-Non!Non! Non, il répète. Plus d'excuses pour l'un l'autre. Fini de prétendre que tout est correct. No fucking more2

  • Une aide inattendue pour Kyung/Gillian; régler complètement ses dettes de cartes de crédit, de la part de Jin:

« Kyung n'a aucune idée de ce que le montant est: quarante, cinquante mille? Probablement plus...occasionnellement, il se permettait d'imaginer ce qu'il ressentirait de payer leurs dettes en un seul coup, mais son père n'entrait jamais en ses rêveries à ce propos. »



2.Un tsunami de rejet envers Kyung et les épreuves de son père; page 228 & 318-319

  • Gillian et son père rejettent Kyung, suite à son éclat de colère durant le souper

« Kyung les voit dans la fenêtre, la distance entre eux n'adoucit pas l'expression sur le visage de Jin. C'est ce même regard que Gillian lui sert, celui qui dit que tout est différent maintenant, qu'il n'y a aucun retour à ce que c'était avant.»

  • Les humiliations d'un immigré, Jin en confidence avec son fils, lui raconte ses premiers temps en amérique versus son statut en sa terre natale:

« En Corée, chacun admirait ouvertement Jin. Leurs voisins et parents l'appelaient Professeur, longtemps avant qu'il termine son diplôme.

Jin: Tu ne sais pas ce que c'était à cette époque...dans les années 70.

J'étais le seul sur la campus pour des années, et ces gens-là ne m'ont jamais oublié comme ça. Ils se sont mis en quatre pour me faire sentir comme si j'étais un rien.»



1Pète sa coche : expression québécoise qui signifie quelqu'un qui fait une grande scène de colère

 

2No fucking more : plus jamais ça! Je l'ai laissé en anglais pour bien rendre le côté cru de sa colère

3. De KO à OK... d'une tentative à l'autre pour gérer relations/ situations tendues; page 258/ 323/ 325-326:

  • Le support exemplaire du Révérend durant les funérailles de sa mère, alors que la culpabilité l'écrase...se sentant responsable de la mort d'elle

« De tous les gens au monde, il ne s'attendait pas que le Révérend Sung soit une source de réconfort...Kyung s'assoit et prend la main du révérend, la serrant pour y transmettre le volume des choses qui l'écrase, et le révérend, en un autre acte de gentillesse, simplement, se tient là pour lui, ne disant rien en retour»

  • L'amour spontané, inconditionnel d'un enfant, alors que Kyung jalouse l'affection de son père pour son fils Ethan, Jin s'explique:

« J'étais différent avec Ethan parcequ'il me laissait être moi-même.»

Kyung: Je t'aurais laissé être. Son père réplique:

-Tu étais une cause perdue...tu avais la haine en tes yeux quand tu étais un garçon, et tu a encore la haine en tes yeux maintenant.»

  • La spirale de la violence avortée, juste avant que Kyung ne frappe mortellement son père:

«Kyung recule de la cheminée, conscient qu'infligé plus de douleur n'allégera pas la sienne. Ça n'a pas fonctionné pour son père. Ça ne travaillera pas pour lui. Il lui dit:

-Je ne vais pas te frapper... Ensuite:

kyung l'observe dormir, désespérer de se reposer comme lui, à être paisible pour la première fois depuis si longtemps.»



 

En conclusion, un superbe récit avec une finale surprenante alors que Père et fils, décrit tel deux individus aux antipodes tout le long de l'histoire, se retrouve enfin face à face...sans masque, ni artifice, lisez-le pour voir.

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon