Shelter

Bonjour Chers griffonautes,

 

Je vous convie à ma dernière série d'un auteur Coréen; Une américaine originaire de Séoul( Corée du sud) Jung Yun, avec son premier roman, Shelter( abri en français). Publié en mars 2016, elle décrit un aspect sombre de la réalité américaine. Je survolerais son œuvre en deux articles avec quatre discussions pour chacune. Citations traduites en français, car la traduction française reste à faire. Les personnages principaux sont:

  • Kyung, sud-coréens d'origine ayant marié Gillian ( native des USA)

  • Mae et Jin, les parents de Kyung

  • Connie, beau-père de Kyung & Marina, la servante de Mae, prit en charge après le violent cambriolage.

 

  1. Crédit excessif, consumérisme, le jeu de se comparer et les anxiétés financières de la classe moyenne aux USA/Canada: page 12/ 83 et 1651

  • Maison du couple à revendre, car leur budget est défonçé: «the three bedroom colonial was at the top of their price range2»...et leurs cartes de crédit gonflent.

  • Leur hypothèque est si élevé que même leurs salaires combinés les acculent à répétion en un regard de détresse...ici ils sont au walmart, faisant des achats après le cambriolage de la maison de ses parents: «Un achat de 90 $ à Walmart ne devrait pas les terroriser comme ça»

  • Voyage aux Caraïbes du couple Kyung/Gillian, à chaque an avec la carte de crédit: «C'était un luxe qu'ils se permettaient eux-même, en dépit de savoir qu'ils ne devraient pas»

 

2. Nous, une famille dysfonctionnelle: « J'ai aucune idée de quoi tu parles!»page: 35, 77 125:

  • une maison ou la violence est la norme, sans aucun doute un milieu perturbé et perturbant; Kyung se confit à sa femme à propos de son père:

« Non, écoute. Il ne m'a jamais frappé, pas même une fois. Il frappait seulement ma mère»

  • Si tu te sens en conflit non-réglé avec tes parents et éprouve un malaise avec eux, surtout ton père, pour quoi le prendre chez soi quand une autre option est offerte:

« Si vous n'avez pas assez d'espace, ça serait pas de trouble pour Jin et Mae de rester avec nous. Kyung ignora le révérend. Ils avaient déjà décidé ça.»

  • Kyung qui à répétition, offre d'apprendre à conduire à sa mère, elle a une réaction déplacée:

« Elle le boude, irrité. C'est triste qu'elle pense de cette façon, mais ça a toujours été son problème. Elle n'a jamais cru être capable de quoi que ce soit par elle-même. Jin avait fait sûre de cela très tôt.»

1Toute citation tirée de l'oeuvre, sinon mentionné

 

2Traduction : La maison coloniale à trois chambres était au sommet de leur échelle de prix

3. Les façades religieuses et celle du paraître; page 74/ 140 & 182:

  • Kyung a un désir démesuré de plaire à sa conjointe, dépeint d'une façon criarde:

« Trente-six ans, et il agit encore comme un enfant, essayant si dure de plaire à quelqu'un dont les standards ont toujours étés si élevés.»

  • Gillian, qui a un bon discernement, flaire la conduite hypocrite des croyants; ceux de l'église de Jin, (son beau-père):

«Gillian hausse ses épaules. Elle ne comprend pas la manière de ces gens- tout sourire et polit un instant, puis vicieux et méprisant la minute d'après.»

  • Cependant Kyung évolue vers l'honnèteté avec soi-même et les autres à mesure que le récit avance, un exemple avec l'agente immobilière en la maison du cambriolage:

«Il a besoin de se recomposer en un morceau. Il le doit. Mais quand ses yeux sont ouverts, brouillés par les larmes, il voit la chambre. Et quand ses yeux sont fermés , il voit ce qui est arrivé là.

L'agente (préoccupé):

-S'il vous plaît, dites quelques choses. Dites moi ce qui arrive?

-Mes parents ont étés attaqués ici. Ma mère était...violée ici.»

 

4.De KO a OK... d'une tentative à l'autre pour gérer relations/ situations tendues; page 75 /81 & 129

  • Jin , un homme rude qui dit sans arrière-pensée, mais aussi sans sensibilité pour les autres; une formule parfaite pour créer: malaises et tensions avec ses proches:

«quand Jin voit quelque chose qu'il n'aime pas, quelque chose qu'il ne considère pas respectueux, il est vif pour commenter ça, lequel reste sous la peau de Kyung et reste là pour des jours. C'est mieux d'être vigilant et ne lui donner rien à critiquer»

  • Le côté aidant et généreux de Gillian, la femme de Kyung:

«Elle ne rechigne jamais à faire la bonne chose quand ça sert pour la famille, la sienne et les autres. Elle est remarquable parfois.»

  • Mae, mère de Kyung, laquelle peut de temps après le cambriolage et les violences subies( viol et abus) se remet à mettre de l'ordre en sa maison dévastée:

«C'est alors que Kyung réalisa le bon travail que Mae a fait, arranger la maison de sorte que rien semblait hors de sa place jusqu'à ce que tout soudainement l'était...»

 

 

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon