DMZ1

 

Bonjour à Tous , Toutes,

 

Je vous propose cette fois-ci DMZ, une histoire de nature guérilla urbaine, en deux articles. Quoique une BD fictive, y'a un aspect proche du style documentaire; à ce sujet voici le commentaire de Randall Blythe du groupe Lamb of God:

« Les tensions avec la Corée du nord qui continu de tester son armement nucléaire. Dans ce monde, est ce surprenant que Brian Wood ait pu concevoir une série fictive comme DMZ? Pendant cette tournée, j'ai voyagé littéralement autour du monde. Chaque pays a connu une longue histoire de guerres et de violence. La science-fiction devient souvent un fait scientique, et l'histoire a l'habitude de se répéter...Lisez DMZ et apprenez.» tiré de l'introduction épisode 2 de la série DMZ

 

Avant toute choses, cette œuvre m'a été présentée par un ami ben solide en matière de BD, et quand j'ai commencé à la lire, j'ai senti une sorte d'aversion pour ce récit très «gore»,ou la violence est l'alphabet avec un style graphique , à chaque page! Je pensais laisser cette BD pour me tourner vers autre chose, or j'ai décidé de surmonter mon aversion et j'ai découvert une aventure assez trippante, grâce à l'interaction exceptionnel des personnanges, surtout Matty, Zee. Pairage des textes/ photos: de gauche à droite, de haut en bas.

 

Dmz1. En quoi la couleur communique un état d'esprit ou une ambiance précise?

 

  • L'histoire débute sur un rythme martial et insolent, bien rendu par les teintes rouge et orange

  • rencontre avec les Ghosts, qui sont-ils...d'anciens militaires ou autres. Ils semblent avoir élu domicile aux alentours de Central Park et le protègent, ils aiment se terrer sous terre...des originales quoi!

  • Ici, les teintes foncées et pourpres montrent des gens en mode «survie» ou les ressources sont limitées et partagées.

  • Matthew ou son surnom «Matty,» seul journaliste survivant de son équipe est plein de dépit à cause des manipulations et déçue par ses proches; le ciel sombre et lugubre fait écho à son état d'esprit

  • Zee, alors étudiante en médecine juste après que Manhattan devienne DMZ1, elle est en un état second, très perturbée, essayant de faire du sens des évènements chocs...tout récent.

  • Amina, une jeune femme à peine adulte, sauvé par Matty de sa mission Kamikaze( elle était volontaire et s'apprêtait à accomplir sa mission: s'exploser avec une ceinture contenant les charges), la tension est vive.

 

  • Une planche ou la corruption est bien affiché.e.. Matty en est très secoué, un peu comme quelqu'un qui recherche son centre de gravité après plusieurs chutes en un combat d'arts martiaux et qui a été plusieurs fois reviré...

 

1DMZ : terme anglais signifiant Zone démilitarisée correspondant à l'étendue ou territoire, relativement étroite située entre deux puissances militaires ennemies...tiré du volume « SUR LE TERRAIN», notes des pages finales

Dmz2. Comment ces cases montrent une scène inédite?

 

 

  • La nouvelle Zee, plus guerrière reçoit Matty (première rencontre) d'une façon rude, mais son cœur d'aidante prend vite le dessus, heureusement pour l'importun journaliste,lequel a échouer là par malchance ou plutôt par bonheur, tel que le récit le démontrera

  • Zee, introduit Matty en les nouvelles manières de se comporté à Manhattan pour rester en vie. Lui, un brin candide se laisse guidé, s'adapte vite

  • Une page qui résume bien en peu de mots, les causes de la deuxième guerre civile américaine

  • Deux pages qui dévoilent le côté tordu des stratèges militaires; tuer une vedette pour soulever l'opinion publique et justifié une riposte armé...bien mérité!

  • Quand le chaos s'empare d'une ville; il semble que c'est chacun pour soi; la ville est devenue une souricière explosive

  • La Kamikaze, furieuse d'avoir été sauvé, Matty...d'une critique à l'autre...trouvez l'erreur??

     

Dmz3. En quoi l'interaction case-textes nous aident à anticiper la suite de l'histoire ou une meilleure compréhension de celle-ci?

 

  • Matthew, stagiaire est dans le gros trouble, l'enfer de la zone et réalise que quiconque peut-être un ennemi, la tension monte d'un cran en ses suppositions( vignette du bas) et l'histoire alors prends un tournant décisif pour Matty(surnom)

  • Matty, prit à parti juste parcequ'il se trouve la; cette planche est imprégnée de partisanerie, le genre: tu es de notre côté ou contre nous, ça me rappelle les discours de Bush Junior( président américain)

  • L'environnement ou plutôt le micro-environnement du Central Park, en hiver ou les gens pour survivre rechercher avidement tout arbres ou reste d'arbres et ceux qui protègent le parc...ces pages montrent la difficulté de survivre en un espace ou tout parait compliqué. Chacun est tiraillé entre ses besoins et la nécessité de faire durer les ressources pour du long terme. Ici: c'est le bois pour se chauffer et le dilemme de «quand y'aura plus d'arbres».

  • Matty trahit sauvagement par une amie, est secourue par Zee, un événement qui fera évoluer le journaliste vers une perspective plus réfléchie sur l'état de la guerre et remettra en question ses suppositions; l'ennemi n'est pas toujours celui qui est montré du doigt, et peut-être est-il dans les rangs de ses alliés??

  • La propagande mensongère de ceux qui veulent une raison valable pour attaquer la DMZ, utilise Matty et le déclare mort par les gens de l'armée libre, il est pourtant bien vivant, à part quelques troubles digestifs. Il va à merveille ce grand bouffon du journalisme!

  • Matthew, journaliste stagiaire en apprentissage accéléré est déclaré mort et deviens ainsi un point pivotal pour aider les Dmziens1 et déjouer les stratèges militaires du continent américain. Il se sens dégouté des manipulations, faites dans la scène politique. Et si sa loyauté basculait vers les réfugiès de l'ex-Manhattan.??

 

1Dmziens : néologisme; ceux, celles vivant alors dans la zone DMZ

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon