Je Suis un Chat, acte final

 Bonjour a toi... qui me lira,

Te promet que ça sera court!( sept à dix minutes)

 

Pour cette partie finale de ce classique Japonais; j'ai inclus une vidéo sur le musée fait en souvenir de Natsume Sôseki et j'essaierais d'apporter un peu de clarté sur les pensées majeures de l'auteur ayant un/ deux exemples à chaque thème:

 

  1. Prédominance de l'humour, lequel est différent de ce à quoi nous sommes habitué, nous... aseptisée et conditionnée à penser politiquement correct. Sôseki ne se gène pas pour balancer ce qu'il pense...il se moque bien, en apparence du moins, des conventions sociales:

 

  • La blague de Kangetsu: "Si l'on considère à présent le moyen et la manière de pendre ces servantes, on trouve la méthode pratique...attacher une extrémité de la corde à un pilier puis, il fait une série de nœuds coulants à certains intervalles sur la corde, passe la tête d'une femme dans chacun de ces nœuds, tire énergiquement l'autre extrémité de la corde et pend ainsi les douze femmes.

- On peut donc considérer que ces femmes pendent à la corde comme des chemises chez un teinturier en Occident?

-C'est cela." page 118

ASSEZ BRUTAL! Je n'ai pas mis le dialogue au complet, car trop long, mais c'est dit sur un ton blagueur. De nos jours, un écrivain disant ça subirait les foudres des médias et...

 

  1. Une réflexion intéressante sur la différence entre l'occident et l'orient en page 340, par Dokusen:

  • "La civilisation occidentale est peut-être positive, progressive , mais en fin de compte faite par des gens qui passent leur vie dans l'insatisfaction. La civilisation japonaise...diffère profondément de l'occidentale, c'est en ce qu'elle s'est développé sur la grande assertion qu'il ne faut pas changer fondamentalement les conditions de l'environnement.

 

Exemple: ...Si une montagne empêche d'aller dans le pays voisin, au lieu de raser cette montagne( approche occidentale), on s'arrange pour ne pas aller dans ce pays. On cultive un sentiment qui puisse donner satisfaction de na pas franchir la montagne." ( approche orientale).


  1. Les arts comme mode d'expression en public ou en privé sont très prônés, dit avec des superbes expressions et ou ces idées sont concentrée en peu de mots:

  • "La peinture et le théâtre sont l'une et l'autre des arts, s'enflamme Kangetsu." page253

 

"-Je suis d'accord avec Kangetsu. L'homme ne peut arriver à la perfection que par deux chemins à mon avis, qui sont l'art et l'amour." page 445

 

  1. Sa vision1 sur la femme & l'humain; marqué par le mépris et la misogynie, avec référence aux anciens philosophes, quoique cette attitude est plus nuancée ou absente en les autres personnages2:

  • Kushami:

-"Les femmes parlent toujours trop. Si tout le monde pouvait rester silencieux comme ce chat...dit mon maître en me caressant la tête." page 115

"-Aristote dit: Les femmes n'étant que des propres-à-rien, mieux vaut se choisir une petite épouse qu'une grande. Une petite calamité est moins funeste qu'une grande...

-Le maître réfléchissait beaucoup dans son tonneau.

-Pythagore dit: Trois choses sont à redouter en ce monde: le feu, l'eau, la femme." page 490

  • Avec un cynisme, une sévérité parfois juste sur l'état moral de l'humanité. À ceux qui le liront, il y a des passages plus cool/ plus inspirant sur le potentiel d'auto-critique de l'individu ou d'un groupe donné:

  • "Voilà une bonne définition des êtres humains: il suffit de dire que ce sont des individus qui se créent sans cesse des choses dont ils n'ont pas besoin et passent ensuite leur temps à s'en plaindre." page 398

  • "Ce sont les hommes qui ont inventé ce jeu( jeu de go), et si on admets que leurs goûts se révèlent sur le damier, on peut dire que la destinée restreinte des pions symbolise l'esprit étriqué des hommes" page436

1Vision dite 80% du temps par le chat sans nom et aussi fréquemment par Kushami, les scènes se déroulent souvent en sa maison

 

2Voir l'article 1 pour les noms de ceux-ci

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon