Gabrielle Roy.partie finale

 Bonjour Lectrices, lecteurs,

 

J'en suis au dernier survol de la vie de Gabrielle Roy et je vais parler de la partie finale de son voyage sur le vieux continent et son nouveau départ au Canada.

1. En la campagne anglaise, elle vit une sorte de renaissance grâce a des gens solidaires:

 

  • J'étais arrivé la veille, par une sorte de miracle...chez des gens qui d'instinct m'aimèrent. Or là ou je me suis sentie aimée et portée à aimer, je me suis trouvée en sécurité. Et là ou je suis trouvée en sécurité, j'ai retrouvé le courage. Seule l'affection, je le sais maintenant depuis longtemps, peut me porter à ce degré de confiance ou je ne crains plus la vie. Page 393

 

2. Au milieu de son grand repos en campagne anglaise; le spectre de la guerre parait( fin des années trente alors):

 

  • la grande voix de Churchill prophétisa: Page 429

- Si pour éviter la guerre, on accepte le déshonneur, on aura le déshonneur...et la guerre.

 

2B. La réaction du peuple anglais face à ce Churchill:

 

  • On riait de lui à l'époque. On l'appelait le "Purple-orator". On disait qu'il se complaisait dans une atmosphère de désastre et de catastrophe...et l'on continuait à danser, à s’enivrer, à festoyer. C'est depuis lors, je pense bien que le spectacle d'une ville en liesse m'a toujours plus ou moins plongée dans le malaise. J'y ait trop souvent vu qu'elle se réjouissait avant toute chose d'avoir échappé au malheur des autres. Page 429-430

 

3. La part d'Étrangers bienveillants, lesquels ont fait une grande différence pour soi:

 

  • Cette tendresse, ces bons soins, ces marques de bonté que tant de fois dans ma vie je reçus de la part d'étrangers, leur souvenir me cause toujours une poignante émotion. Il m'apporte une confiance renouvelée dans l'être humain, mais aussi une douleur. Page 461

 

4. Sur la présence inattendu mais toujours bienvenu de la Joie en nos vies:

 

  • La joie, mystérieuse visiteuse, dont la présence en nous après que nous avons été si durement frappé par le chagrin est bien, de tout ce qui nous arrive, le plus étonnant, continuait toujours à m'habiter. Page 473

 

5. Les voyages, fait avec un coeur ouvert, sont riches de relations:

 

  • Que d'amis inattendus je me suis fait aux quatre coins du monde pour avoir cherché l'affection des gens simples, qui rarement, celle-là, m'a été ôtée. Page 486

 

6. Après son retour en Amérique, réflexion sur un aspect de la vie( son appartement près d'une gare de train):

  • Tout de cette atmosphère de départ et de voyage que je trouvai dès ce soir-là à Montréal était bien de nature à me retenir, car longtemps elle constitua ma seule patrie...me soufflant que nous ne sommes jamais que des errants et qu'il est mieux de ne rien posséder si l'on veut du moins bien voir le monde que nous traversons en passant. Page 502-503

 

7. Sur la quête identitaire qui l'habite; exprimer de façon poétique en son mot de la fin:

 

  • Pour aujourd'hui, je n'étais encore capable que de faibles récits ou l'on aurait sans doute bien en vain cherché trace de la détresse et de l'enchantement qui m'habitent depuis que je suis au monde et ne me quitteront vraisemblablement qu'avec la vie.

L'oiseau pourtant, presque dès le nid, à ce que l'on dit, connaît déjà son chant. Page 505

 

Pour faire un résumé du survol de la bio. de Gabrielle Roy; c'est son parcours sinueux et riches, plus la présence de femmes influentes en sa vie qui m'ont marqué émotivement. D'ailleurs, le chemin de vie de G. R. montre avec puissance l'importance de ceux & celles qui forment notre entourage immédiat et même l'ajout de pure étranger, ères, devenant des alliés pour nous pousser à : "Devenir une meilleure version de soi-même".

Bien choisir son entourage proche est un choix personnel quoique parfois involontaire de ceux qui ont une grande influence en notre vie. Jim Rohn( motivateur américain et coach de gens d'affaires à succès) n'a t'il pas dit qu'une personne est la somme de l'influence des cinq personnes les plus fréquentées.

 

C'est ce que je retient le plus de sa bio. Également, ses moments d'humour et d'anecdotes légères font contraste avec le sérieux de telle sorte que ça fait pas trop lourd comme histoire.

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon