Gabrielle Roy.détresse

 Bonjour Cher Lecteur, lectrice

Je commence une série sur la vie de Gabrielle Roy(1909-1983), de son livre intitulée la "détresse et l'enchantement",(les citations y réfèrent sauf si mentionnés ailleurs) lequel est, à mon avis un chef d’œuvre méconnue car d'une grande qualité autant par: son écriture simple, la joie de vivre qu'elle communique, sa transparence de sentiments et ce flux poétique qui se dégage tel un courant de fond en tout ce qu'elle écrit. Avant tout...une image d'elle, en sa jeunesse:

 

Déjà, en son enfance au Manitoba, elle manifestait une curiosité sur les éléments invisible du quotidien:

 

  • de même que la visite de la Joie me cause plus de surprise que celle du malheur, non parce que plus étrangères à ce monde mais peut-être parce qu' encore moins déchiffrable...le bonheur nous venait comme un vent, de rien et de tout. En soi, l'été nous était une fête. Page 45

 

À l'école, ( éducation qui coûta cher en frais et sacrifices à sa mère car le paternel était alors sans emploi); elle reçut de la reconnaissance au niveau scolaire, à quatorze ans:

 

  • ...j'arrivai à la tête de ma classe pour la première fois de ma vie. Je récoltais même une médaille pour je sais trop quelle matière...je n'oublierai jamais le visage de ma mère quand je lui revins avec cette récompense. Aussitôt ce fut comme si lui était enlevé le poids des années passées, l'angoisse des années à venir. Page 67

Première indication de son appel comme écrivaine, via une institutrice( Elle):

 

  • Elle se radoucit cependant, fière malgré tout de moi...Elle me jeta simplement, en guise de reproche presque affectueux- et ainsi fut la première à reconnaître ma destination future-, quoique sans y croire encore plus que moi-même:

-Romancière, va! Page 76

La bénédiction de parents qui pécuniairement, se démène pour l'éducation de leurs fille:

 

  • En dépit de tant d'obstacles, je fis donc ma douzième année, une dépense folle, un luxe inouï pour des gens réduits comme nous l'étions à une détresse pécuniaire presque sans issue P. 77

 

En son adolescence, une intuitivement sur la solitude à venir:

  • Le chemin difficile et solitaire que j'avais aperçu dès mon enfance serait bien le mien, il n'y aurait pas à y échapper. Page 86

 

Sur la mort de son Père et réflexions sur ses sens possible:

 

  • Je ne savais pas que c'est le premier effet de la mort que de faire vivre le disparu dans la mémoire de ceux qui l'ont aimé avec une clarté et une intensité jamais encore éprouvées. Cette mort et plus tard, bien d'autres en ma vie jamais ne m'ont dit le vide, le néant...elle était à mes yeux le mystère entier, jamais entrouvert, la totale franchise enfin, l'obscurité intacte et à cause de cela peut-être, plus belle que ce que j'avais jamais vu sur terre. J'avais l'impression que la vie, presque tout de la vie, était une distraction après une autre pour tenter de nous dissimuler l'essentielle vérité. Page 102

 

Durant son séjour, (au nord du Manitoba) pour son premier emploi d'enseignante, en un village isolé et petit, (elle éprouva comme tant de nous) un vertige existentiel:

 

  • À l'école, je m'assis au pupitre placé sur une estrade précédée de deux marches...le silence autour de moi était d'une pesanteur qui m'étreignit lourdement le coeur. Il s'en prenait, me sembla t'il jusqu'à mes pensées qu'il effrayait et empêchait de se former...et j'essayais de percer devant moi l'obscure étendue de l'avenir et d'entrevoir ce qu'allait être ma vie P. 110

 Bonjour Cher Lecteur, lectrice

Je commence une série sur la vie de Gabrielle Roy(1909-1983), de son livre intitulée la "détresse et l'enchantement",(les citations y réfèrent sauf si mentionnés ailleurs) lequel est, à mon avis un chef d’œuvre méconnue car d'une grande qualité autant par: son écriture simple, la joie de vivre qu'elle communique, sa transparence de sentiments et ce flux poétique qui se dégage tel un courant de fond en tout ce qu'elle écrit. Avant tout...une image d'elle, en sa jeunesse:

 

Déjà, en son enfance au Manitoba, elle manifestait une curiosité sur les éléments invisible du quotidien:

 

  • de même que la visite de la Joie me cause plus de surprise que celle du malheur, non parce que plus étrangères à ce monde mais peut-être parce qu' encore moins déchiffrable...le bonheur nous venait comme un vent, de rien et de tout. En soi, l'été nous était une fête. Page 45

 

À l'école, ( éducation qui coûta cher en frais et sacrifices à sa mère car le paternel était alors sans emploi); elle reçut de la reconnaissance au niveau scolaire, à quatorze ans:

 

  • ...j'arrivai à la tête de ma classe pour la première fois de ma vie. Je récoltais même une médaille pour je sais trop quelle matière...je n'oublierai jamais le visage de ma mère quand je lui revins avec cette récompense. Aussitôt ce fut comme si lui était enlevé le poids des années passées, l'angoisse des années à venir. Page 67

Première indication de son appel comme écrivaine, via une institutrice( Elle):

 

  • Elle se radoucit cependant, fière malgré tout de moi...Elle me jeta simplement, en guise de reproche presque affectueux- et ainsi fut la première à reconnaître ma destination future-, quoique sans y croire encore plus que moi-même:

-Romancière, va! Page 76

La bénédiction de parents qui pécuniairement, se démène pour l'éducation de leurs fille:

 

  • En dépit de tant d'obstacles, je fis donc ma douzième année, une dépense folle, un luxe inouï pour des gens réduits comme nous l'étions à une détresse pécuniaire presque sans issue P. 77

 

En son adolescence, une intuitivement sur la solitude à venir:

  • Le chemin difficile et solitaire que j'avais aperçu dès mon enfance serait bien le mien, il n'y aurait pas à y échapper. Page 86

 

Sur la mort de son Père et réflexions sur ses sens possible:

 

  • Je ne savais pas que c'est le premier effet de la mort que de faire vivre le disparu dans la mémoire de ceux qui l'ont aimé avec une clarté et une intensité jamais encore éprouvées. Cette mort et plus tard, bien d'autres en ma vie jamais ne m'ont dit le vide, le néant...elle était à mes yeux le mystère entier, jamais entrouvert, la totale franchise enfin, l'obscurité intacte et à cause de cela peut-être, plus belle que ce que j'avais jamais vu sur terre. J'avais l'impression que la vie, presque tout de la vie, était une distraction après une autre pour tenter de nous dissimuler l'essentielle vérité. Page 102

 

Durant son séjour, (au nord du Manitoba) pour son premier emploi d'enseignante, en un village isolé et petit, (elle éprouva comme tant de nous) un vertige existentiel:

 

  • À l'école, je m'assis au pupitre placé sur une estrade précédée de deux marches...le silence autour de moi était d'une pesanteur qui m'étreignit lourdement le coeur. Il s'en prenait, me sembla t'il jusqu'à mes pensées qu'il effrayait et empêchait de se former...et j'essayais de percer devant moi l'obscure étendue de l'avenir et d'entrevoir ce qu'allait être ma vie P. 110

 

Anecdote sur son voyage en Europe(1937-1939):

  • En 1937, à l'âge de 28 ans, la jeune femme décide de partir en Europe étudier les arts dramatiques. Un certain malaise accompagne son départ, car elle quitte le Manitoba lorsque sa mère s'apprête à vendre la maison familiale. Ce choix changera cependant le destin de Gabrielle Roy et lui permettra de se consacrer à ce qu'elle aime vraiment.

 

 

 

 

Anecdote sur son voyage en Europe(1937-1939):

  • En 1937, à l'âge de 28 ans, la jeune femme décide de partir en Europe étudier les arts dramatiques. Un certain malaise accompagne son départ, car elle quitte le Manitoba lorsque sa mère s'apprête à vendre la maison familiale. Ce choix changera cependant le destin de Gabrielle Roy et lui permettra de se consacrer à ce qu'elle aime vraiment.

 

 

 

http://archives.radio-canada.ca/arts_culture/litterature/dossiers/42

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 Il y a aussi la reprise du classique de Pierre Bordage «Les guerriers du Silence»; cycle 1 seulement que j’ai lu, laquelle a été remouler à la manière de P. Ogaki pour faire une série de quatre tomes. Hélas, le rythme est à mon avis trop rapide, mais comme l’œuvre de Bordage contenait plus de 1800 pages… y’a pas le choix de défilé à vitesse… grand V. Un formidable effort de synthèse a été fait, je l’accorde.

Le seul point un peu faible est qu’on a surexploité les séquences d’actions, à la mode hollywoodienne, alors qu’à mon avis, les auteurs auraient pu rehausser via les dialogues le côté résolument philosophique du roman; ce qui m’a frappé entre autres est ces deux points à :

 

  • Des dérives d’une religion totalitaire associée à un régime politique mégalomane et assoiffé tellement de contraindre les divergents; ça ressemble étrangement au style de pensée unique que les médias et gouvernements nous proposent depuis le début de la crise du Covid-19 de la depuis mars 2020…

  • Secundo, du rôle important que peut jouer une personne ordinaire, en l’occurrence Tixy Otty, héros majeur des «Guerriers du Silence1», homme à la vie morne, qui noie son ennui dans l’alcool, l’indifférence à soi-même et aux autres, se complaisant en une existence médiocre. Celui-ci devient graduellement un héros extraordinaire, pas dû à ces mérites seuls, mais surtout en s’entourant d’une équipe avec lui, et grâce à l’appui de sa partenaire de vie.

 

Bref, que vous lisiez le roman ou les BD, chaque version d’un ou des récits vous apportera de beaux moments de plaisir et de réflexion.

 

 

 

Cordialement, El Griffon